La dépression post-partum et le baby blues

L’arrivée d’un bébé chamboule la vie des parents. Les émotions négatives peuvent parfois prendre le dessus : fatigue, déprime, tristesse, anxiété, culpabilité… Il est important de mieux connaitre le baby blues et la dépression post-partum, pour savoir comment réagir.

Définition : Qu’est-ce que le baby-blues ?

Quelques jours après l’accouchement, la majorité des mamans traverse une période de déprime qu’on appelle baby blues. Cette réaction est causée par tous les changements physiques, hormonaux et psychologiques liés à l’accouchement.

La maman peut alors :

  • se mettre à pleurer “pour un rien”
  • avoir des sautes d’humeur
  • se sentir dépassée par les événements
  • perdre sa confiance en elle

Le baby blues dure généralement de quelques heures ou quelques jours. En général, les symptômes disparaissent tous seuls. L’entourage doit alors apporter soutien et réconfort à la maman.

Néanmoins, si les symptômes durent plus de 2 semaines, parlez-en à un professionnel de santé (médecin ou sage-femme). Dans ce cas, c’est peut-être une dépression post-partum.

Définition : Qu’est-ce que la dépression post-partum ?

La dépression post-partum est une maladie. Bien que le mot puisse faire peur, une dépression post-natale arrive naturellement et peut être prise en charge.
Elle apparaît pendant les semaines et les mois suivant l’accouchement avec un ou plusieurs symptômes comme :

  • Une sensation de manque d’énergie
  • Des difficultés à s’occuper de son bébé
  • Une incapacité à réaliser les tâches du quotidien
  • Une perte de plaisir, parfois même dans sa vie sociale
  • Une profonde tristesse sans raisons apparente, des larmes
  • Des pensées négatives, comme de la culpabilité, ou un sentiment d’incompétence
  • Des difficultés à dormir, souvent à cause de l’anxiété ou du stress
  • Un changement d’appétit

La dépression post-partum peut durer des mois, et parfois même se prolonger au-delà d’un an. Elle peut toucher tout le monde. Il ne faut pas en avoir honte.

Combien de femmes sont touchées ?

Entre 10% à 20% des mères sont touchée par une dépression post-partum qui commence la plupart du temps entre le premier et le deuxième mois du bébé. Le baby blues, lui, touche 50 % des femmes.

Pour rappel, les symptômes à suivre attentivement sont l’anxiété, la dépression, la confusion, les céphalées, l’insomnie et l’irritabilité.

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Est-ce que les pères sont aussi concernés ?

Environ 10% des pères traversent une dépression pendant la grossesse de leur conjointe ou peu après la naissance du bébé. C’est une période qui peut être bouleversante pour les papas aussi.

Dans leur cas, on ne peut pas réellement parler de dépression post-partum. Néanmoins, la dépression chez les pères se manifeste par :

  • Des doutes.
  • De la perte de confiance en eux.
  • Une incapacité à réaliser les tâches du quotidien
  • Une absence d’envie de s’occuper ou s’intéresser au bébé.
  • Une envie de s’absenter du domicile.
  • La peur d’être jugé.
  • Un sentiment de ne pas trouver sa place.

Pourquoi est-ce important de se faire aider en cas de dépression post-partum ?

La dépression post-partum impacte la relation de couple et la qualité de vie de la personne qui en souffre. La personne peut être amenée à une perte de goût à la vie, et dans les cas les plus extrêmes, à des pensées suicidaires.

Quand on soigne une dépression post-partum, le parent va mieux, et ainsi a moins de difficultés à prendre soin de son enfant. C’est pourquoi la personne concernée doit absolument s’entourer, notamment dans des associations ou des réseaux de soutien pour surmonter cette épreuve.

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Comment se faire aider en cas de dépression ?

En France, l’Assurance maladie prend en charge deux à trois visites de sage-femme à domicile dans les douze premiers jours de l’enfant, dans le cadre du dispositif Prado pour le retour à domicile.

Le service est aujourd’hui proposé en priorité aux mères quittant la maternité dans le cadre d’une sortie précoce (dans les 24 à 72 heures après un accouchement par voie basse ou dans les 96 heures après une césarienne).

Or très peu de jeunes mères le savent. Elles ne voient personne avant la consultation gynécologique des six semaines. Il existent aussi des techniciennes d’intervention sociale et familiale qui interviennent en cas de changement dans la situation familiale comme des naissance.

Les caisses d’allocations familiales (CAF) ou des associations financent ces heures d’aide à domicile. Il existe aussi dans les hôpitaux une dizaine d’unités mère-enfant, où l’on aide les femmes qui connaissent des problèmes de lien avec le bébé et de dépression grâce à une approche pluridisciplinaire.

Aider une personne souffrant d’une dépression post-partum

Pour les proches, il est important de ne pas prendre à la légère ce type de symptômes et de ne pas minimiser les ressentis de la maman. Au contraire, vous devez la soutenir et de l’encourager à consulter rapidement.

Vous pouvez aussi rappeler ce qu’est la dépression post-partum et l’existence de l’accompagnement de professionnels de santé (infirmière, puéricultrice, médecin traitant, psychologue, psychiatre…).

De plus, pour aider une personne souffrant de dépression, il est important de la questionner, lui permettre de parler, de verbaliser sa souffrance et sa détresse. Souvent, lui expliquer qu’elle n’a pas à culpabiliser, et de lui rappeler que beaucoup de femmes traversent le même type de difficultés et que cela ne remet absolument pas en question sa qualité de maman a un impact psychologique très positif.

Il est souhaitable que la maman puisse se reposer un peu sur son entourage ou sur des personnes de confiance. Enfin, il est également essentiel que la jeune maman puisse prendre du temps pour elle, en ayant, par exemple, la possibilité de pratiquer une activité sportive ou manuelle.

Conserver un lien social est fondamental lorsque l’on souffre de dépression. Pouvoir sortir avec ses amis de temps en temps sans culpabiliser et ne pas être exclusivement focalisée sur son nouveau quotidien de jeune maman, participe à la guérison et au bien-être général.

La prise en charge médicamenteuse

Les d’antidépresseurs peuvent être proposés. Toutefois, les professionnels de santé ne les prescrivent généralement pas en première intention lorsque les symptômes sont légers à modérés. Par contre, lorsque la dépression post-partum est sévère, un traitement médicamenteux en accompagnement d’une psychothérapie est indispensable.

Conserver un lien social est fondamental lorsque l’on souffre de dépression. Pouvoir sortir avec ses amis de temps en temps sans culpabiliser et A noter que si la femme allaite, il existe aussi des solutions. En effet, certains antidépresseurs passent peu dans le lait maternelle et sont sans risque pour l’enfant.

Le principal enjeu du soin de la dépression post-partum est de favoriser l’interaction mère-enfant, pour qu’il n’y ait pas d’impact sur le développement du nourrisson. C’est pourquoi il ne faut surtout pas culpabiliser si l’on doit prendre un traitement pour soutenir sa guérison.

Les psychothérapies

Il existe différents types de psychothérapies indiquées en cas de dépression post-partum, qui montrent globalement le même niveau d’efficacité :

  • la thérapie cognitivo-comportementale (TCC)
  • la psychothérapie de soutien
  • la psychothérapie psychodynamique

Des psychothérapies plus spécialisées pourront être mises en place, comme les psychothérapies mère-bébé, qui s’intéressent à la relation de la mère avec son nouveau-né afin de favoriser ce lien si important pour la construction future de l’enfant.

Des centres de santé pluridisciplinaires regroupant différents professionnels de santé spécialistes (psychiatre, pédopsychiatre, sages-femmes…) proposent généralement ce type de prise en charge.

Les unités parents-enfants

L’hospitalisation intervient en dernier recours. En effet, en cas de dépression post-partum sévère, la maman peut ne plus pouvoir s’occuper de son enfant ( par exemple lors de phobies d’impulsion), alors l’hospitalisation peut être nécessaire.

Pour conclure, il existe aussi des associations ou des réseaux d’entraide pour soutenir les mamans. Ces espaces permettent aux femmes de parler librement et sans jugement de leurs difficultés à être mère.

Comment prévenir la dépression post-partum ?

Ça se joue majoritairement avant l’accouchement ! Le mieux est d’aborder la grossesse et la naissance de l’enfant le plus sereinement possible. Ou au moins de prévoir de :

  • Faire le point sur ce qu’on ressent avec un professionnel lors des deux entretiens prévus par l’Assurance maladie : l’entretien pré-natal précoce (vers le 4ème mois de grossesse) et l’entretien post-natal précoce (entre la 4ème et la 8ème semaine après l’accouchement).
  • Participer aux séances de préparation à la naissance et à la parentalité, même si on a déjà eu un enfant.
  • Communiquer dans son couple, notamment sur la nouvelle organisation du quotidien.
  • S’informer sur les besoins de bébé afin de mieux savoir comment y répondre (notamment sur son sommeil et ses pleurs).

On doit être particulièrement attentif à tout cela, pour soi-même ou son partenaire, en cas :

  • d’antécédents de problèmes de santé mentale (chez soi ou dans la famille),
  • de sentiment d’être seul, isolé, avec un entourage peu ou pas présent,
  • ou encore de conflits familiaux, comme une séparation.

Alors si on pense être particulièrement concerné par le risque de dépression post-partum, il faut en parler dès la grossesse, en couple, à son entourage, ou à un professionnel de santé.

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